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Le Berger

La présence de prédateurs implique la pratique d’un gardiennage permanent. Sur l’estive, le Berger, assisté de son chien de conduite et parfois d’un Patou, garde et soigne les troupeaux des éleveurs qui l’emploient. 

Le gardiennage permanent en estive

La présence de grands prédateurs mais aussi la gestion de l’espace et le maintien des milieux ouverts impliquent la pratique d’un gardiennage permanent.

 
En effet, il est impossible d’assurer une protection convenable sur des troupeaux de petits ruminants (ovins, caprins) dispersés et, il est logique que ces derniers soient conduits en un seul lot et regroupés quotidiennement pour la chôme et pour la nuit. La protection des troupeaux implique également l’utilisation de parcs et de chiens de protection.
 
 
La nécessité de ces modifications s’observe surtout sur la zone des Pyrénées Centrales où on est passé le plus souvent à un gardiennage lâche (limité au maintien de la direction choisie) ou à une liberté surveillée des troupeaux (maintien des animaux dans les limites de l’estive) voire à l’utilisation de la montagne avec une présence humaine épisodique et non directive.
 
Dans les Pyrénées Atlantiques, la situation est différente dans la mesure où la conduite des troupeaux s’est maintenue puisque la traite des brebis nécessite le regroupement du troupeau près de la cabane du berger.
 
Le maintien ou le retour du gardiennage permanent avec utilisation de parcs et de chiens de protection entraine un surcroît de travail (entretien des parcs et nourrissage des chiens) et oblige le berger à rester en permanence avec le troupeau pendant la garde, de l’aube  jusqu’au crépuscule.
 
Pour les troupeaux qui n’étaient plus habitués à ce mode de gardiennage, les changements d’habitudes peuvent engendrer, pendant les premiers mois voire pendant la première ou deuxième saison d’estive, un effet négatif sur l’état d’engraissement du troupeau (les animaux mangent moins bien). Un temps de transition est donc nécessaire pour que les animaux acceptent le conditionnement imposé par la garde.
 
Si cette pratique est la plus contraignante, elle est néanmoins incontournable.
 
Cette contrainte présente toutefois des avantages comme le meilleur suivi sanitaire du troupeau, elle permet également d’établir une stratégie visant à maintenir et à améliorer l’espace d’estive, qui représente une ressource fourragère très importante dans l’autonomie alimentaire des élevages.

 

Le Berger

Bien qu’ancestral, le métier de berger s’est adapté aux systèmes d’élevage et s’est modernisé. On ne devient pas berger du jour au lendemain et, à ce titre des formations destinant au métier existent. Aujourd’hui, quand on parle du berger dans les Pyrénées, c’est le plus souvent pour désigner le berger d’estive. Ce berger est une personne employée par un groupe d’éleveurs pour garder et soigner les troupeaux. Dans les Pyrénées Atlantiques, on observe une forte tradition d’éleveurs/bergers (éleveurs qui gardent leurs propres troupeaux à la montagne).
 
La journée du berger démarre tôt le matin et se termine tard le soir, celle-ci est rythmée par les deux gardes. Le berger connaît le comportement de l’animal, sait établir un diagnostic (parasitisme, maladies …) et traiter les premières urgences. Il mène le troupeau par quartier et fait preuve d’un grand sens de l’observation. C’est un animalier. Autonome, il s’adapte au milieu montagnard dont il a les connaissances. Il sait ainsi s’orienter, lire une carte et apprécier le potentiel fourrager d’une estive. Le cas échéant, il dispose de compétences en transformation fromagère, ceci est particulièrement vrai dans les Pyrénées Atlantiques.
 
Pour la conduite du troupeau, il dresse et utilise des chiens de conduite. Il possède des connaissances en matière de chiens de protection puisqu’il est amené à utiliser les chiens de protection des éleveurs.