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Les Parcs

Constitués d’une clôture électrifiée à la fois souple et légère, les parcs de regroupement nocturne et pour la chôme permettent la contention et constituent une barrière physique entre les troupeaux et les prédateurs.

Les Parcs de regroupement nocturne et pour la chôme

Le parc de regroupement est une clôture souple et légère électrifiée qui permet la contention et constitue une barrière physique entre les animaux à protéger et les sources de perturbations extérieures telles que l’ours, le loup, les chiens divagants… Sur le massif pyrénéen, l’utilisation de ces parcs est assez disparate, on observe qu’ils sont souvent utilisés en Pyrénées Atlantiques, à l’inverse, ils le sont peu en Pyrénées Centrales.

 

Les types de clôtures

On distingue principalement deux types de clôtures, celles-ci sont mobiles, semi-mobiles ou seulement déplacées d’une saison à l’autre :

  • La clôture en filets

cette clôture est constituée de filets de 50 mètres déroulables reliés entre eux et connectés à un poste de clôture dont le maintien de la charge est assuré par un panneau solaire.
 
Dans les Pyrénées, les filets ne constituent vraisemblablement pas le meilleur outil dans la mesure où la plupart des brebis ont des cornes, ce système peut constituer un danger pour les bêtes. Par ailleurs, l’implantation de ce type de clôture est parfois plus compliquée en raison du relief ou du couvert végétal.
 

  • La clôture à fils lisses

Cette clôture est composée de 4 fils lisses montés sur des piquets fibres (ce qui la rend très souple). Les angles sont composés de piquets fixes (bois ou métal). La porte  est constituée d’un kit extensible. La clôture est connectée à un poste dont le maintien de la charge est assuré par un panneau solaire.
 
Ce type de matériel est sans doute à privilégier dans la mesure où il est beaucoup plus adaptable aux différentes conditions d’implantation (végétation, relief…). En cas de panique, ce type de parc ne constitue pas un piège pour le troupeau puisque la structure souple de cette clôture permet aux bêtes de s’échapper et évite l’étouffement.

 

Conditions d'utilisation

  • L’électrification du système

Il est indispensable de veiller à la parfaite électrification du système afin d’assurer une contention optimale. Il faut prendre un soin particulier à assurer une bonne prise de terre (arrosage, bentonite), ce qui n’est pas toujours chose aisée sur les terrains de montagne.
 

  • Les chiens de protection

Ces clôtures électriques constituent avant tout un bon moyen contention. On obtient une protection réellement active lorsque ces clôtures sont couplées à l’utilisation de chien(s) de protection.
 

  • La taille des parcs

Il est important que ces parcs soient suffisamment vastes (1,5 à 2 hectares en fonction de la taille du troupeau). Dans la mesure où les parcs sont assez grands, les animaux ont toujours du dégagement (sans casser la clôture) en cas de perturbation extérieure. Cette surface de dégagement permet également au(x) chien(s) de protection de s’interposer sans déranger le troupeau.
 

  • Le lieu d’implantation

Le lieu d’implantation des parcs doit s’effectuer en fonction de plusieurs paramètres.
Une règle qu’il convient d’appliquer est celle-ci : « C’est le parc qui va au troupeau et non le troupeau qui va au parc », ce qui signifie qu’il convient d’implanter ces clôtures (que ce soit pour la nuit ou pour la chôme) sur des lieux cohérents par rapport aux parcours du troupeau afin d’éviter des déplacements inutiles pour les bêtes (dépenses énergétiques).
Dans ces parcs de 2 hectares, les animaux n’occupent pas tout l’espace et ont des préférences. Ainsi, il est important de prévoir avant la mise en place de la clôture, le lieu qu’elles choisiront. Ce lieu doit constituer le centre du parc.
L’idéal est que l’implantation des  parcs de regroupement nocturne soit à proximité des cabanes ce qui présente le double avantage que le berger puisse intervenir en cas d’attaque et que ce dernier puisse travailler dans un plus grand confort (la proximité du parc par rapport à la cabane évite de la marche  et autorise le berger à un meilleur repos notamment en juin et juillet, période où les nuits sont les plus courtes).
 

Les cabanes placées à des endroits stratégiques permettent au berger de travailler dans de meilleures conditions et optimisent la protection des troupeaux. Il est vrai qu’actuellement ces cabanes manquent cruellement, notamment en Pyrénées Centrales.
 

  • Le gardiennage permanent

L’utilisation des parcs impose un gardiennage permanent puisque l’efficacité de ces derniers est induite par la garde du troupeau en une seule unité et par les regroupements pour la nuit et la chôme. Le berger doit être présent dès l’aube pour ouvrir le parc et donner le biais et jusqu’au crépuscule pour enfermer les animaux. Pour une meilleure contention des animaux et un meilleur cadrage des chiens de protection, il est important que ces parcs soient fermés pour la nuit.
 

  • Le déplacement des parcs

Afin d’éviter les problèmes d’érosion des sols dans les parcs et à proximité (fréquence des passages du troupeau), les problèmes sanitaires (piétin) ou encore de concentration d’azote (liée aux déjections), il est nécessaire de déplacer les clôtures au cours de la saison ou bien d’une saison à l’autre.
Il est à noter que ces inconvénients sont également constatés en couchade libre.
Ces déplacements constituent une charge de travail importante notamment lorsqu’il s’agit de clôtures 4 fils. Le montage, le démontage et le déplacement des parcs est une mission affectée aux bergers d’appui de la Pastorale Pyrénéenne qui a pour but de soulager le berger.
Pour pallier à ce surcroit de travail, il est possible de concevoir le parc en 2 sous-parcs (séparés par un refend), ceci permet de rassembler les animaux tantôt dans l’un des parcs, tantôt dans l’autre.
 

  • Les parcs de mauvais temps

Le gardiennage permanent permet de ne pas laisser d’animaux à la traine. Lorsqu’il est associé à l’utilisation de parcs de regroupement nocturne et de chiens de protection, il  doit aboutir à l’obtention d’un bon rendement en terme de protection.
Toutefois, par temps de brouillard et malgré le gardiennage, il est possible que des animaux s’égarent. Il conviendrait alors d’utiliser des parcs plus vastes (plusieurs hectares). Ces parcs dits de mauvais temps pourraient contribuer à diminuer la vulnérabilité des troupeaux lors d’épisodes climatiques difficiles.
A notre connaissance, l’utilisation de ce type de parc n’existe pas aujourd’hui dans les Pyrénées, mais il semble qu’il y ait là une piste à creuser... 

 

Les clôtures électriques pour ruchers

Les ruchers peuvent être endommagés par la faune sauvage (ours, sangliers,…). Pour faire face à ces dommages, l’utilisation de clôtures électriques  peut s’avérer d’un grand secours.